Franceza, întrebare adresată de TheBoyOfficial, 8 ani în urmă

Feceți vă rog asta la persoana 3

Ce matin, en rentrant du lycée, j’ai trouvé une enveloppe sur mon lit. Mon nom y était soigneusement écrit : Charlotte Delacour. Je l’ai retournée, mais l’expéditeur n’avait pas marqué le sien au verso. Je l’ai reposée sur mon oreiller. Elle venait du Maroc, le tampon était bien lisible: elle avait été postée vendredi dernier, 13 mai 1967. Un vendredi 13, c’était sûrement une mauvaise nouvelle. Je me suis assise à mon bureau, devant la grande fenêtre, et j’ai laissé plonger mon regard du haut du dix-septième étage sur ce Paris hostile dans lequel je me sens encore une étrangère. Ce n’était pas l’écriture de ma mère. Ma mère est pourtant une mère par correspondance. Elle habite Casablanca, là-bas, au Maroc, toute seule sans ses deux filles. Mes parents sont divorcés. Ma sœur et moi, on est rentrées en France avec notre père au début de l’année scolaire. On n’est pas vraiment «rentrées», d’ailleurs, parce qu’on a toujours vécu à Casablanca: on est des Françaises du Maroc. J’ai presque treize ans, Sophie a dix ans et mon père n’a pas d’âge. C’est mon père. C’est sûrement lui qui a posé la lettre sur mon lit, ce matin. D’habitude, les enveloppes qui viennent du Maroc, il me les donne en mains propres. Si ce n’est pas ma mère qui m’a écrit, qui est-ce? Je reçois aussi des lettres de Cynthia qui était ma meilleure amie, mais ce n’est pas non plus son écriture. Bon, allez. J’ouvre. Il n’y a pas de lettre dans l’enveloppe, juste une photo de la maison avec une famille plantée devant, sur le trottoir. Une famille souriante. C’était nous, avant.

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Răspuns de drakon63
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Ce matin, en rentrant du lycée, il a trouvé une enveloppe sur son lit. Son nom y était soigneusement écrit : Charlotte Delacour. Il l’a retournée, mais l’expéditeur n’avait pas marqué le sien au verso. Il l’a reposée sur son oreiller. Elle venait du Maroc, le tampon était bien lisible: elle avait été postée vendredi dernier, 13 mai 1967. Un vendredi 13, c’était sûrement une mauvaise nouvelle. Il s'est assise à son bureau, devant la grande fenêtre, et il a  laissé plonger son regard du haut du dix-septième étage sur ce Paris hostile dans lequel il se sens encore une étrangère. Ce n’était pas l’écriture de sa mère. Sa mère est pourtant une mère par correspondance. Elle habite Casablanca, là-bas, au Maroc, toute seule sans ses deux filles. Ses parents sont divorcés. Sa sœur et lui, ils sont rentrées en France avec son père au début de l’année scolaire. Ils ne sont pas vraiment «rentrées», d’ailleurs, parce qu’ils ont toujours vécu à Casablanca: ils sont des Françaises du Maroc. Il a presque treize ans, Sophie a dix ans et son père n’a pas d’âge. C’est son père. C’est sûrement lui qui a posé la lettre sur son lit, ce matin. D’habitude, les enveloppes qui viennent du Maroc, il lui les donne en mains propres. Si ce n’est pas sa mère qui l’a écrit, qui est-ce? Il reçoit aussi des lettres de Cynthia qui était sa meilleure amie, mais ce n’est pas non plus son écriture. Bon, allez. Il ouvre. Il n’y a pas de lettre dans l’enveloppe, juste une photo de la maison avec une famille plantée devant, sur le trottoir. Une famille souriante. C’était nous, avant.
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